n+1 heures

I

 moi, j'habite dans une ville dortoir et mes potes sont loin, maintenant. c'est pas tant qu'on s'ennuie mais y'a rien pour tromper le vide. pendant une réunion, quelqu'un en costume m'avait demandé de trouver quelque chose qui apporterait aux gens autour de moi; le reste, j'ai pas trop écouté, parce que son bureau avait une vue sur une ligne électrique qui disparaissait derrière l'horizon, et je me demandais où elle allait. elle a monologué pendant un moment, puis j'ai seulement répondu que je voulais parler aux chats qui passent derrière la librairie. on s'est jamais revus après ça.
 aujourd'hui, pas mal de monde s'est réuni sur le terrain vague pour écouter le Facteur raconter les nouvelles du monde. il est pas de passage très longtemps parce qu'il doit s'en aller pour informer d'autres villes, alors on voit sortir, juste pour lui, des gens un peu mystérieux. le Facteur nous a dit que Dieu était revenu en ville après ses vacances, que tout allait bien et qu'il preuvrait demain, puis pour les 12 semaines qui suivront.
 il n'y a pas grand chose à faire à la maison (c'est ce que j'aime bien). j'ai fini les restes d'hier soir et le café d'encore avant, qui avait prit un goût du plastique trempé par la pluie et et sali par les chaussures des passants (même si je n'en suis pas sûr totalement). la journée s'est terminée après avoir arrosé mes fleurs et cueilli les quelques légumes mûrs par-ci, par-là. j'étais tellement fatigué qu'ensuite je me suis endormi dans la pelouse un peu humide (c'était supportable, parce que le soleil était encore là et seulement pour ça).



la précédenterevenir au début